De son passé, Miribel n’a pas gardé grand-chose : on ne visite pas le Vieux Miribel. Quelques vestiges subsistent toutefois.

Le nom de Miribel, « mire bellum », signifie selon les historiens, « un beau point de vue ». Cette dénomination lui vient de son site exceptionnel, en haut de la Côtière, à plus de 300 mètres d’altitude. On y découvre un splendide panorama qui s’étend du Mont Blanc au Pilat et couvre sept départements.

Miribel est l’une des communes les plus étendues du département de l’Ain. Elle couvre le sud du plateau de la Dombes, une partie de la Côtière et de la plaine du Rhône, de part et d’autre du canal qui porte son nom. Ce vaste territoire comprend donc un terroir agricole avec les deux hameaux du Mas Rillier et des Echets, la ville elle-même et une partie du parc de Miribel Jonage.

MIRIBEL-LES-BAINS, STATION THERMALE : C’ÉTAIT IL Y A PRESQUE 150 ANS…

Miribel, station thermale telle Vichy, La Bourboule, Evian…Cela aurait pu être possible si l’histoire avait été différente.
Saviez-vous que vers 1860, on a trouvé à Miribel une source ferrugineuse et naturellement gazeuse ? Elle aurait pu donner à cette commune une place équivalente à celle de Charbonnières-les-Bains.

A la suite de longs travaux, au pied de la colline, dans le joli bois des Boulées, MM. Chabannat et Pierron ont découvert cette source. Ils décidèrent alors de l’exploiter. L’eau et les limons furent analysés par le docteur Viricel, célèbre à l’époque. Les docteurs Chavanne, Ferrand et Rioux établirent un rapport sur les propriétés médicales de ces eaux des Boulées.
Un établissement thermal fut créé et inauguré en grande pompe le 31 juillet 1864 en présence du maire François Favrot et de nombreuses personnalités lyonnaises.
Mais les espérances des découvreurs de la source furent de courte durée. Ayant projeté la construction d’un casino, on leur refusa l’acquisition des terrains. Ils suscitèrent aussi l’envie et la jalousie. Certains trouvaient inadmissibles que la source restât privée.
Le maire Henri Grobon, commis par le préfet en 1865, estimait que l’avenir de Miribel était dans l’expansion industrielle plutôt que dans l’exploitation de la source des Boulées.

En 1867, on s’aperçut que l’eau, toujours ferrugineuse, ne coulait plus gazeuse. Quand survint la guerre de 1870, on cessa de parler de cette station qui ne vit jamais le jour.